La vente de votre voiture peut se transformer en un vrai désastre si l’acheteur décide de vous accuser de vice caché. Cette pratique, de plus en plus répandue, peut vous demander de rembourser le prix d’achat ou même de payer des dommages et intérêts. Même si vous avez toujours été un vendeur de bonne foi, le risque existe. Heureusement, il existe des moyens de se défendre contre une fausse accusation de vice caché sur une voiture d’occasion, que nous verrons dans cet article.
Qu’est-ce qu’un vice caché sur une voiture ?

L’article 1641 du Code civil définit un vice caché comme un défaut non apparent qui rend un véhicule inutilisable ou diminue son utilisation. Si l’acheteur n’aurait pas acquis le véhicule ou aurait payé moins s’il connaissait ce défaut, il bénéficie de la garantie légale des vices cachés.
Définition légale du vice caché
La garantie légale des vices cachés couvre les véhicules neufs et d’occasion. Elle diffère de la garantie de conformité, qui concerne la description et les qualités du produit. Un défaut est considéré comme un vice caché si :
- Il est caché à la simple vue, non visible lors de l’achat
- Il est grave, rendant le véhicule inapte à l’usage prévu ou en diminuant considérablement l’utilité
- Il existait au moment de la vente, et non apparu après
Différence avec la garantie de conformité
La garantie des vices cachés diffère de la garantie de conformité. La garantie de conformité concerne les informations fournies par le vendeur. En revanche, la garantie des vices cachés s’applique aux défauts intrinsèques du bien, même non révélés lors de la transaction.
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Se défendre contre une accusation de vice caché sur une voiture : cas du vendeur particulier
Si vous êtes un vendeur particulier de voiture accusé d’un vice caché, la loi vous soutient. L’article 1353 du Code civil stipule que la charge de la preuve incombe à l’acheteur. Vous n’avez pas à prouver l’absence de vice caché. C’est à l’acheteur de prouver sa présence.
Vous pouvez aussi invoquer une clause de non-garantie des vices cachés dans le contrat. Cette clause empêche l’acheteur d’agir contre vous, même avec un défaut découvert.
L’acheteur d’un véhicule chez un vendeur particulier doit donc prouver l’existence d’un vice caché. Il ne peut pas simplement dire qu’il y a un problème et attendre un remboursement.
Invoquer une clause de non-garantie des vices cachés
Si le contrat de vente de votre voiture inclut une clause de non-garantie de vice caché, vous pouvez vous en servir pour vous défendre lors de l’accusation. Cette clause dégagera votre responsabilité en cas de vice caché, à condition de ne pas agir de mauvaise foi.
« Le vendeur particulier n’a pas à prouver l’absence de vice caché, c’est à l’acheteur de le démontrer. »
Démarches à suivre en cas d’accusation de vice caché
Si vous recevez une mise en demeure accusant un vice caché sur un véhicule vendu, ne l’ignorez pas. Même sans faute, nous vous recommandons vivement de traiter cela au plus vite.
Il est essentiel de répondre par lettre recommandée à la mise en demeure. Cela prouve que vous avez pris sa demande au sérieux. Vous pouvez alors contester les accusations ou proposer une résolution amiable.
Mandater un expert automobile
Pour évaluer l’existence d’un vice caché, un expert automobile indépendant peut être mandaté. Son rapport sera essentiel en cas de procédure judiciaire. Il vous aidera aussi à comprendre le problème et son origine.
Confronté à une accusation de vice caché, il est important de réagir activement. Une réponse écrite et une expertise indépendante renforceront votre défense en cas de procédure judiciaire.
Procédure judiciaire en cas de vice caché avéré
Si l’acheteur refuse de renoncer malgré la preuve d’un vice caché, la procédure judiciaire s’engage. Elle se déroulera soit devant le tribunal de proximité, soit le tribunal judiciaire, selon le montant en jeu. Le juge examinera l’existence du vice et ses effets, pouvant aller jusqu’à l’annulation de la vente ou à une indemnisation.
Engager une procédure judiciaire est une démarche complexe et onéreuse. Il est donc essentiel de tenter de trouver une solution amiable avec l’acheteur.
Si l’acheteur s’avère être de mauvaise foi et très insistant, il est parfois meilleur de simplement annuler la vente soi-même et de reprendre le véhicule. Ainsi, vous pourrez soit entretenir et réparer votre véhicule s’il y avait réellement un problème gênant. Soit revendre à un acheteur moins problématique !
FAQ
Qu’est-ce qu’un vice caché sur une voiture ?
Un vice caché, selon l’article 1641 du Code civil, est un défaut non apparent à la vente. Il rend la voiture inutilisable ou diminue son usage. Cela signifie que l’acheteur n’aurait pas acheté la voiture si il avait connu ce défaut, ou l’aurait achetée bien moins chère..
Quelle est la différence entre un vice caché et une garantie de conformité ?
La garantie de conformité concerne la description et les qualités du produit. En revanche, la garantie des vices cachés protège contre les défauts rendant la voiture inutilisable ou insatisfaisante.
Comment un vendeur particulier peut-il se défendre contre une accusation de vice caché ?
Selon l’article 1353 du Code civil, l’acheteur doit prouver l’existence du vice caché. Vous n’avez pas à prouver l’absence de défaut. Vous pouvez aussi utiliser une clause de non-garantie prévue dans le contrat écrit.
Que faire en cas de mise en demeure de l’acheteur pour un vice caché ?
Face à une mise en demeure, il est essentiel de répondre par lettre recommandée. Cela prouve que vous avez pris la demande en compte. Vous pouvez aussi demander l’expertise d’un professionnel pour vérifier le véhicule.
Quelle est la procédure judiciaire en cas de vice caché avéré ?
Si un vice caché est confirmé, vous devrez faire appel au tribunal. La procédure dépend du montant du litige. Le juge décidera de l’annulation de la vente ou d’une indemnisation. Cette démarche est longue et coûteuse, donc essayer de trouver un accord amiable est préférable.
L’acheteur de mon véhicule m’accuse d’avoir mis de l ethanol dans le véhicule. Après expertise demandé par l’acheteur , il en ressort que j’aurai mis de l ethanol , alors qu’il n’en est rien et de plus comme par hasard , juste quand j’étais propriétaire du véhicule ( basé sur le nombre de km que j’ai parcouru ) alors que j’ai acheté cette voiture en Allemagne et avait déjà roulé;
Sachant de plus , que l’acheteur n’a pas voulu faire marcher la garantie car il fallait qu’il fasse l’avance alors qu’il a payé un expert 5600€ !! Mauvaise foi et quelque chose à se reprocher? Il me réclame 38 000 €
Bonjour Florenty et merci pour votre commentaire.
Déjà, il faudrait savoir en quoi avoir mis de l’éthanol représenterait un vice caché ? Est-ce que cela a causé des dégâts au véhicule qui le rendrait inapte à l’usage prévu ou en diminuerait considérablement son utilité ? Selon moi, même dans le cas où vous auriez utilisé de l’éthanol, ce n’est pas un vice caché, sauf si cela a causé un problème avéré au niveau du moteur, et que ce problème était présent au moment de la vente.
Et j’aimerais qu’on m’explique comment ils ont déterminé à quel kilométrage l’éthanol a été utilisé. Ça me semble assez tiré par les cheveux, à la limite de l’arnaque selon moi 🧐
Le fait que l’acheteur ait refusé d’utiliser la garantie et ait préféré payer un expert privé pourrait aussi montrer qu’il agit de mauvaise foi et ça pourrait être un argument important dans votre défense.
Soyez prudents et ne rentrez pas dans son jeu, et faites appel à un professionnel qui pourra vous guider au mieux.
Bon courage !