La Cour de cassation a jugé que le vendeur d’une voiture est tenu de garantir l’acheteur contre le vice caché, même s’il n’est pas au courant de certains défauts au moment de la vente.
Un vice caché est un défaut non apparent au moment de l’achat qui rend le bien impropre à l’usage auquel il est destiné ou en diminue fortement l’usage.
Cette garantie s’applique indépendamment de la bonne ou mauvaise foi du vendeur. Toutefois, la responsabilité du vendeur peut être limitée si l’acheteur utilisait le bien pour un usage non conforme à celui normalement prévu.
Principaux éléments à retenir
- Le vendeur n’est pas responsable des vices cachés s’il n’était pas informé de l’usage exceptionnel prévu par l’acheteur.
- Un vice caché est un défaut non visible lors de l’achat, rendant le bien impropre à son usage normal.
- Le vendeur de la voiture doit garantir l’acheteur contre les vices cachés, même s’il n’est pas au courant de tous les défauts.
- La bonne ou mauvaise foi du vendeur n’a pas d’impact sur la garantie des vices cachés.
- L’acheteur peut demander la réduction du prix, la résolution de la vente et des dommages-intérêts en cas de vice caché.
Qu’est-ce qu’un vice caché sur une voiture ?
En droit automobile, un vice caché sur une voiture est un défaut non apparent au moment de l’achat. Ce défaut compromet de manière significative l’usage ou la valeur du véhicule. Pour être considéré comme un vice caché, le défaut doit être grave. Il doit rendre le véhicule inapte à son usage ou le diminuer grandement. L’acheteur n’aurait pas acquis le véhicule s’il avait connu le défaut, ou l’aurait acquis a bien moindre prix.
Définition légale d’un vice caché
Un vice caché sur une voiture se définit par trois critères principaux :
- Le vice doit être caché, c’est-à-dire non décelable par un acheteur prudent lors de l’inspection du véhicule.
- Le vice doit être antérieur à la vente, c’est-à-dire présent avant que l’acheteur n’acquière le véhicule.
- Le vice doit être grave, impactant de manière significative l’utilisation du véhicule.
Les défauts apparents, qui auraient pu être décelés lors de l’inspection avant l’achat, ne sont généralement pas considérés comme des vices cachés.
Exemples de vices cachés courants dans les voitures |
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Problèmes de moteur, de transmission, de corrosion excessive, de freinage, d’électricité, de kilométrage falsifié et d’accident non déclaré. |
Délais pour agir en cas de vice caché
Si un acheteur découvre un vice caché sur son véhicule, qu’il soit neuf ou d’occasion, il a 2 ans pour agir contre le vendeur. Ce délai commence à compter dès la découverte du défaut par l’acheteur.
Si le vendeur a caché frauduleusement le vice lors de la vente, le délai peut s’étendre à 5 ans. L’acheteur doit alors prouver que le vendeur a dissimulé le problème.
Vice caché même si le vendeur de la voiture n’est pas au courant ?
L’achat d’une voiture d’occasion est couvert par la garantie légale des vices cachés, même si le vendeur n’était pas au courant. Cette garantie protège l’acheteur, indépendamment de la bonne ou mauvaise foi du vendeur. Pour bénéficier de cette garantie, il faut prouver que le défaut existait avant la vente. Ce défaut doit être invisible à l’œil nu et affecter gravement l’utilisation du véhicule.
Vous pouvez faire valoir vos droits en tant qu’acheteur même si le vendeur n’était pas au courant du vice caché. La garantie des vices cachés reste valable. Cependant, le vendeur bénéficie tout de même d’un certain nombre de droits pour se défendre contre une accusation de vices cachés sur une voiture.
« L’essentiel est de prouver que le vice était présent avant la vente, qu’il était invisible à l’œil nu et qu’il rendait le véhicule inutilisable ou en diminuait excessivement l’usage. »
Quelles sont les conséquences d’un vice caché ?
La découverte d’un vice caché lors de l’achat d’un véhicule ouvre plusieurs voies pour l’acheteur. Le Code civil français, via les articles 1641 à 1649, offre la possibilité de demander une réduction du prix ou la résolution du contrat de vente. De plus, il est possible de réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Les options de recours dépendent de l’achat auprès d’un professionnel ou d’un particulier. Le second cas implique des limites plus étroites. L’acheteur peut alors se tourner vers la garantie des vices cachés ou invoquer un vice du consentement.
Face à un litige, une démarche amiable est souvent préférable avant de recourir à la justice. Être accompagné par un professionnel peut s’avérer bénéfique pour faire valoir ses droits et obtenir une indemnisation adéquate en cas de vice caché sur une voiture.